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Risques et dangers courants sur le lieu de travail dans l’industrie de la construction

Written by ľֱ

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Les accidents. Ils sont appelés ainsi pour une raison précise. Ce sont des accidents. Ce sont des incidents fâcheux qui arrivent sans que l’on s’y attende et sans le vouloir, dont les résultats ne sont autres que dommages et blessures (Merriam-Webster, 2017). Toutefois, s’ils ne sont pas le fruit du hasard, ce dit hasard est tout de même assez présent dans le secteur du bâtiment. En effet, de tous les secteurs industriels, celui du bâtiment comptabilise le plus fort taux de mortalité, totalisant deux fois plus d’accidents que tous les autres secteurs.

Ce qui nous conduit à un nombre assez déplaisant d’accidents mineurs puisque son nombre est infiniment supérieur au reste. On ne peut pas dire qu’un chantier dans le bâtiment est un lieu où règne hygiène et sécurité – en effet, c’est un lieu de tous les dangers, un véritable cauchemar où tout ce que vous craignez de voir arriver; peut arriver.

Dans cet environnement de travail en continuelle évolution, les employeurs ont décidé de tout mettre en oeuvre pour que chacun soit conscient des dangers potentiels d’un chantier. En effet, cela fait partie maintenant des pratiques courantes dans le secteur du bâtiment que les employeurs prennent le problème à bras le corps, et qu’ils fassent attention à leurs salariés, aux visiteurs et à toute personne susceptible d’être touchée par leurs activités.

La gestion d’un chantier est une exigence primordiale avant d’entreprendre tout projet de construction,  et cela inclut l’implémentation de mesures de prévention des accidents appropriées. La direction évalue toujours les risques afin d’identifier les dangers et les menaces avant tout projet de construction.

Cet article liste les dangers les plus courants rencontrés sur un chantier de construction et donne quelques conseils pour limiter leur occurrence.

Chutes et hauteurs

La construction de bâtiments et les projets d’infrastructures classiques ou encore les travaux de démolition font appel à des ouvriers qualifiés qui doivent travailler en hauteur. Les décès et blessures consécutifs au travail en hauteur représentent d’innombrables accidents chaque année.

Les risques liés à ce type de travail augmentent d’autant plus lorsque les accès et la mobilité sont réduits. Pour parer à cela, les entreprises assurent en général une formation (de sensibilisation à la sécurité) ainsi qu’un équipement sécurisé à tous les employés susceptibles de travailler en hauteur.

Glissades et trébuchements

Parallèlement aux chutes, les glissades et les trébuchements sont choses courantes sur des chantiers de construction. Additionnés à la hauteur, aux sols inégaux, aux obstacles, aux surfaces glissantes, aux câbles qui traînent, aux trous et à tous les types de matériaux présents un peu partout sur un chantier, il n’est pas surprenant que glissades et trébuchement soient un fait quasi quotidien.

Chaque année sur les chantiers de construction, les glissades et les trébuchements sont la cause d’environ 1000 blessures telles que des fractures et articulations disloquées. Réduire les risques dans ce secteur c’est avant tout impliquer les employés afin d’identifier les problèmes et accidents évités de justesse. Les écriteaux, les tenues et chaussures adéquates ainsi que les équipements de sécurité aident toujours à diminuer les risques.

La chute d’objets sur chantier

L’association d’Hygiène et de Sécurité des Infrastructures IHSA (The Infrastructure Health and Safety Association) a rapporté une moyenne de 2000 absences sur une période de cinq ans, pour des blessures causées par des objets tombés. Un chantier de construction est un lieu vivant avec des objets en mouvement, qui changent continuellement selon l’équipement nécessaire pour lever les charges lourdes ou déposer les charges à différents endroits.

Les dangers sont tout simplement inhérents. Les objets qui tombent le plus communément vont de la poutre en acier au petit outil à main et occasionnent ainsi différents types de contusions, fractures, foulures et entorses. Afin de limiter les blessures liées aux objets en mouvement, deux types de vérifications sont nécessaires: un contrôle physique qui empêche les objets de tomber ou de tomber très loin, ainsi que des procédures de contrôle qui vont modifier la manière de travailler des employés afin que les objets ne puissent plus tomber.

Le bruit

Le bruit est l’un des danger “silencieux” majeur. Le bruit n’a pas l’effet traumatisant que peut avoir une chute, mais les bruits répétitifs et excessifs peuvent avoir des conséquences sur une guérison à long terme. Ces bruits peuvent tout aussi bien agir comme une diversion dangereuse susceptible de générer d’autres accidents.

Les bouchons d’oreilles n’offrent pas une protection parfaite contre les dommages auditifs. Conformément à la loi, les entreprises doivent se conformer à des réglementations relatives à l’émission sonore; telles que mettre en oeuvre et documenter des études sur les risques du bruit et fournir aux salariés le matériel de protection adéquat.

La manutention

Sur un chantier de construction, les matériaux et l’équipement sont continuellement déplacés. Que ce soit manuellement ou mécaniquement, un facteur de risque est toujours présent. Pour les tâches manuelles ou mécaniques, une formation appropriée, ainsi que des tests de compétences, et des autorisations de manutention et d’exploitation doivent être strictement observés, enregistrés et gardés à disposition.

La maladie des vibrations

La Maladie des Vibrations est une maladie douloureuse où les vaisseaux sanguins, les nerfs et les articulations ne sont plus alimentés en sang. C’est une maladie spécifique au secteur industriel du bâtiment causée par l’utilisation prolongée d’outils et de matériels vibrants.

Du point de vue médical, elle est connue comme étant la Maladie des Vibrations. Les personnes qui travaillent avec des outils vibrants devraient bénéficier d’équipements appropriés mais aussi que le matériel utilisé soit opérationnel et entretenu convenablement. Les entreprises devraient également assurer des contrôles de santé réguliers pour limiter les risques.

Les effondrements

Les effondrements sont des accidents plus graves encore, lorsque ça arrive. Chaque année, des blessures graves voire mortelles sont causées par l’effondrement de tranchées ou lors de fouilles. Les effondrements inattendus se produisent essentiellement sur les chantiers de démolition, sur les échafaudages et les bâtiments partiellement achevés. Afin de diminuer les risques, il est primordial de toujours prendre des mesures de précaution, avant le début des travaux.

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Tout le monde pense que l’amiante ne concerne que les débuts du secteur du bâtiment et que les années ont passé depuis. Toutefois, il est bon de souligner que selon le rapport établi par le Royaume-Uni, dans ce seul pays, environ 500 000 bâtiments publics contiennent de l’amiante, mais dont personne n’a plus connaissance. C’est à la fois l’employeur et les salariés qui devraient être conscients du danger s’ils se retrouvent au contact de matériaux nocifs tels que l’amiante.

Les polluants atmosphériques

Un chantier de construction est un lieu toujours poussiéreux. En général, la poussière propre à un environnement de chantier contient un mélange de fines particules nocives  et de fibres susceptibles d’abîmer les poumons, ce qui peut mener à des maladies pulmonaires obstructives chroniques telles que l’asthme, la silicose, et bien d’autres encore.

Posséder un équipement de protection personnel n’est pas suffisant dans ce cas; les entreprises ont l’obligation légale d’imposer et de s’assurer que ces équipements de sécurité sont bien utilisés. Les salariés qui n’utilisent pas la tenue qui leur a été attribuée peuvent être soumis à des mesures disciplinaires ou même être licenciés.

Les électrocutions

Les statistiques établissent une moyenne de trois salariés par an électrocutés dans le secteur du bâtiment, lors de travaux de rénovation dans des locaux commerciaux ou résidentiels. Travailler proche des lignes et câbles électriques augmente le risque. Les salariés non qualifiés en tant que électriciens mais qui réalisent des travaux électriques augmentent le nombre d’électrocutions dans ce secteur.

Les commissions de sécurité ont réussi à réduire les risques en instaurant l’utilisation de matériaux non-conducteurs à proximité de lignes et câbles électriques et en imposant des formations de sécurité. Des écriteaux informant sur les dangers d’électrocutions ont également permis de diminuer amplement ce problème.

La chaleur

Que vous le croyez ou non, les blessures dues à la chaleur telles que les insolations ou les coups de chaleur contribuent aussi aux décès dénombrés dans le secteur du bâtiment. Il s’agit là du risque associé au travail que l’on peut prévenir le mieux. Faire des pauses régulières et s’hydrater tout au long de la journée minimise les risques qui aboutissent à des problèmes beaucoup plus sérieux.

La sécurité avant tout !

Les politiques de sécurité posées par écrit permettent de réduire les accidents sur un lieu de travail. Un programme de sécurité spécifique qui propose des informations de sécurité aux salariés chaque jour et chaque semaine est évidemment l’idéal. Investir dans du matériel de protection adéquat, entretenir régulièrement les machines et les outils permettra toujours de sauver des vies (et des entreprises) sur le long terme.

Complétez cet article particulièrement informatif avec un autre document tout aussi intéressant qui donne des conseils sur la gestion des risques dans le secteur du bâtiment (tips on construction risk management). Vous serez peut-être également intéressé par des systèmes de gestion de projet pour gérer les risques dans la construction. Diminuer les risques et les dangers n’est qu’une façon d’améliorer la qualité de la construction. Apprenez-en davantage sur la façon d’améliorer de manière générale la productivité en téléchargeant l’ebook gratuit, Le Cercle de la Productivité.